17.4.13

Mazagan (Tant qu’il nous reste de l’eau). Letra de Rui Falcão de Campos e música de José Campos e Sousa



Mazagan (Tant qu’il nous reste de l’eau)


«Malgré la poudre dans l’air
Et malgré nos vies en jeu
Nous nous faisons des mémoires
Rage au cœur et ventre creux.

Qu’est-ce que deux doigts de foudre
Qu’est-ce qu’un petit doigt de feu
Et qu’est-ce que la mer à boire
Lorsqu’on n’a pas froid aux yeux?

Nous restons unis et fiers
Et nous le prenons d’en haut
Tant qu’il nous reste de l’air
Tant qu’il nous reste de l’eau

Car l’espérance et l’enfer
Nous sont deux frères jumeauxi
Tant qu’il nous reste de l’air
Tant qu’il nous reste de l’eau

Parmi les flammes et le sang
Parmi les deuils et la cendre
Au mépris des convenances
Hors de question de nous rendre

C’est que nous n'avons qu’une âme
C’est à laisser ou à prendre
C’est une question de confiance
Les maures devront attendre.

Nous ne crierons pas misère
La foi nous tiendra au chaud
Tant qu’il nous reste de l’air
Tant qu’il nous reste de l’eau

Nous restons unis et fiers
Et nous le prenons d’en haut
Tant qu’il nous reste de l’air
Tant qu’il nous reste de l’eau»



(Entre 1559 et 1769, sept générations de portugais ont enduré le cercle de la citadelle de Mazagan par les sultans du Maroc.
Ce poème rappelle ce fait d’armes sans égal dans l’histoire militaire.
La résistance indomptable de 210 années consécutives s’est terminée par la signature d’un traité de paix.
La garnison invaincue est partie avec armes et bagages en direction du Brésil, pour y établir la ville de Nova Mazagão).